Suite à la prise de contact avec la préfecture et à l’obtention d’un terrain sur la commune de SCAER, les membres de Korng’heol, des sound systems et des personnes motivés se sont pris en main pour organiser ce technival.

L’objectif était d’aller vers un technival autogéré, dont nous aurions la maîtrise, qui s’approche de l’idéal de liberté qui va avec ce genre de fête, en harmonie avec la nature et les riverains. De plus l’enjeu ne portait pas que sur cette année 2004. En effet la préfecture avait mis dès le début le deal suivant en place : Si tout ce passe bien cette année, vous aurez un terrain mis a disposition tous les ans à l’été pour organiser un technival sur les départements bretons.

Le défi était chaud car le site qui était situé sur la commune de SCAER faisait environ 40 hectares de terrain « agricole » donc assez fragile, dans un environnement de cultures, avec des fermes et des habitations tout autour et une population à l’origine pas trop chaude pour la manifestation voir carrément effrayée à cause des incidents de Carhaix l’année dernière.

Dès le début la préfecture c’est montrée très compréhensive et active pour nous aider. De nombreuses réunions o­nt eu lieu pour mettre en place le projet avec dans la dernière semaine une réunion de 4 ou 5 heures par jour ! Merci a ceux qui se sont déplacés et o­nt suivi le dossier pas à pas.

Grâce à l’attitude très ouverte de la Maire de SCAER et l’énergie de la préfecture, une grand nombre de réunions publiques d’information o­nt eu lieu sur les communes entourant le site avec les habitants et les autorités. Nous étions présents sur ces réunions et elles se sont plutôt bien passées. A chaque fois cela se passait un peu de la même façon : des inquiétudes et un peu d’hostilité, mais après quelques discussions o­n pouvait voir l’ouverture d’esprit et la confiance très grande des bretons. Ils nous faisaient confiance pour que cela se passe bien, à nous de tenir nos engagements.

La même chose du coté de la pref, a ceci près que des centaines de gendarmes et de gardes mobiles étaient mobilisés près à se mettre en ordre de bataille au moindre débordement.

Un gros système de circulation avait été mis en place en collaboration entre nous et les gendarmes pour éviter que les bouchons ne débordent sur les grands axes, avec une boucle qui faisait le tour du site pour s’achever sur un sens unique qui longeait le site et desservait les parkings. Ce system nous a permis d’encaisser jusqu’à 8.5 km de ralentissements, de gérer environ 15 000 véhicules avec un débit allant jusqu’à 700 véhicules/heure le samedi soir….un gros flot dans notre face a gérer en fait !!!!

Pour la sécurité des personnes, un PC pompiers + croix rouge était monté dans un hameau sur le bord site, avec une trentaine de secouristes et des pompiers qui patrouillaient sur le site. Sur le site même, Medecins du Monde, Techno+ et Aides assuraient les premiers soins, la prévention et la ré-assurance. Un poste de secours plus conséquent avait été aménagé sur SCAER pour pouvoir prendre les cas plus sérieux en compte, éviter d’encombrer les hôpitaux et ramener les gens sur site une fois le problème réglé.

Le travail énorme des bénévoles de Korng’heol et des sons et de tous ceux qui ont aidé.

Une fois le cadre posé et nos demandes acceptées pour la plupart, nous devions prendre le projet en main et gérer nous même le technival. Cela n’a été possible que grâce au travail énorme des gens motivés. Une grosse centaine de bénévoles plus une cinquantaine de personne des sons se sont relayées du mercredi au lundi pour faire tourner cet énorme bordel qu’à été le technival. Le travail a été énorme, dur, stressant, éprouvant, rien ne nous a été épargné, la chaleur, la pluie, la boue, les galères, mais tous, de ceux qui sont resté 1 heure a ceux qui y o­nt passé 4 jours o­nt contribué a ce que ce technival soit celui d’une nouvelle ère d’autogestion en faisant que tous se passe bien pour les 40 000 a 45 000 personnes et la cinquantaine de sound systems présents sur le site.

Les bénévoles o­nt assurés les boulots suivants :
Mise en place de l’espace du technival : 1km 500 de barrières à décharger et à mettre en place, 40 toilettes, installation de la tente des bénévoles, signalétique sur le site.
Donation, distribution du tract d’accueil et des sacs poubelles : tant que ce fut possible, nous avons assuré une donnation à l’entrée sur le site. Elle fut abandonnée 2 fois entre 23 heures et 3 heures du matin a cause du trop grand nombre de véhicule et des bouchons. Environ 20 000 tracts d’accueil et 5000 sacs poubelle ont été distribués.

Gestion des parking et de la circulation sur le site : un taf de fou avec presque pas de moyens, des lampes de poches et des barrières que nous avons passés la nuit a déplacer pour créer des routes dans le technival et amener un maximum de gens sur le site sans utiliser les champs extérieurs. Bravo à ceux qui o­n tenu la marée malgré le stress, la boue et les teufeurs impatients d’arriver sur site, quitte à se garer n’importe ou. Respect. Merci aussi au gens qui o­nt quand même fait des efforts pour se garer pas mal, o­n voit que le teufeur s’ autogère beaucoup mieux que le public des festival.

Nettoyage du site : là encore bravo pour le travail de fou réalisé, le samedi après-midi, alors que près de 30 000 personnes étaient déjà sur site, o­n pouvait se balader dans des allées parfaitement propres ou des maniaques ramassaient les mégots et les bouchons de cannettes. o­n pouvait se rouler par terre sans risquer de se couper sur un bout de verre. Le dimanche matin fut plus chaotique à cause de la boue, mais les gens se sont pas mal pris en main et o­nt fait un maximum de tas de poubelles. Le travail n’a pas été fini pour raison de prise de tête avec la préfecture qui nous a demandé de dégager avant que nous ayons fini le taf, mais cela sera expliqué plus tard. En tout 6000 sacs poubelles o­nt été utilisés, mis a disposition par Techno+ et payés avec la donation.

Nettoyage des WC : Avec 3 vidanges et nettoyage par jour les WC sont restés assez propres tout le WE, les équipes de bénévoles n’ont eu que peu de taf la dessus.

Placement des sons : les sons o­nt été orientés dans le même sens pour éviter qu’ils soient dirigés vers les villages environnant, ce qui fut un succès a 90%. Un travail à été fait aussi de façon a éviter que les axes de circulation soient bouchés par les sons qui se posaient, avec un peu moins de succès mais ça allait quand même.

Permanence à la tente des bénévoles : La dessus, 100% de réussite, toujours du monde, un réservoir de gens près à aider, du café (plus de 1000 servis sur les 3 jours) du monde et un peu de chaleur. Des infos, un plan du site pour que les gens se retrouvent etc…

Objets perdus : La encore un taf énorme, des dizaines de porte-feuilles, cartes d’identités, de crédit ; clefs de voitures … etc etc. Pas mal d’objets retrouvés (et des chiens) le reste a été déposé en mairie de SCAER.

Moyens mis a disposition : les bénévoles se sont vraiment donné a 100% mais o­nt aussi donné de leurs moyens. o­n peut noter en vrac : la tente des bénévoles, une grosse tente militaire mise a dispo, 2 groupes électrogènes, 10 taklie-walkies qui nous o­nt sauvé la vie 10 fois, de la peinture, de la ficelle, des marqueurs, des cartons, de la bouffe, du thé, un percolateur qui permettait de faire du café par 100 tasses à la fois, des projecteurs halogène, de l’éclairage, des couvertures etc etc….

Contacts avec les locaux, avec les secours, coups de mains aux sons, aux voitures embourbées et mille autres petites et grandes choses qui o­nt étés faites simplement par générosité. Sans le travail de tous ces gens qui se sont investi, le technival n’aurait pas été la réussite qu’il a été. Big up a tous !!!!!

Sur le point des secours nous n’avons pas de chiffres exacts mais il y a eu environ 154 interventions au poste de secours avancé, sur le technival, principalement de petites interventions, coupures, petits bobos, une dizaine d’évacuations sans gravité, aucun incident grave.

Problèmes avec les autorités : Malgré la collaboration très positive, deux gros problèmes o­nt eu lieu avec la préfecture.
Pendant la nuit du samedi, nous avions demandé de pouvoir changer la route d’arrivée des véhicules pour pouvoir remplir le site par le fond et éviter ainsi d’utiliser les terrains de secours. Pour cela il fallait dévier les voitures qui arrivaient vers une nouvelle route. Les autorités o­nt donné leur accord et nous avons démonté tout notre système d’entrées et d’éclairage pour nous porter vers le nouveau point. Tous les bénévoles étaient brieffés pour bosser sur ce nouveau point et au dernier moment la préfecture à changé d’avis ce qui fait que nous avons du bouger toute notre installation en quelques minutes. Du coup toute la logistique mise en place a volé et nous nous sommes retrouvés en galère avec un parking de 6 hectares a gérer a 3 en 5 minutes…on s’en est sorti mais ce changement de stratégie de dernière minute nous a causé pas mal de soucis…

Plus important le souci du dimanche soir/lundi matin qui a vu le terrain se faire vider par les gardes mobiles de manière tranquille mais pas très agréable.
Il semblerait qu’il y ait eu un malentendu entre nous et la préfecture. En effet nous nous étions engagés a ce que le son soit coupé le dimanche soir et a rester sur le terrain jusqu’au lundi soir pour ranger. Les sons o­nt coupé à 95% mais les 2 ou trois sons qui restaient et qui ne voulaient pas couper (bien qu’ils tournaient à peine 1kw) o­nt fait prendre peur a la pref que la fête dure encore plusieurs jours. Ils nous ont donc demandé que tous les sons aient dégagé pour le lundi matin 10 heures et que nous ayons fini le ménage vers le même moment, ce qui était impossible. Ils voulaient que tous les sons dégagent mais que les bénévoles restent. o­n a essayé de leur expliquer que les bénévoles ne pouvaient pas rester si les sons partaient car le monde qui restait pour aider au ménage faisait principalement partie des sons, mais ils n’arrivaient pas a comprendre que sons et bénévoles étaient liés. Les sons o­nt donc démonté dans la matinée et sont partis ensuite, pendant que les gardes mobiles faisaient plusieurs passages sur le site pour speeder les gens a s'en aller. Du coup nous n’avons pas pu finir le ménage aussi bien que nous le voulions. Toutes les ordures étaient ramassées et le terrain propre mais il restait des tas de poubelles partout qu’il aurait fallu amener dans les bennes. Ceci n’a donc pas été fait. Ensuite une fois tout le monde parti une dizaine de bénévoles sont revenus sur le site et o­n aidé un peu, le reste a été fait par les services de la voierie de SCAER. Cela a été un point de tension mais de toute façon le terrain était quand même plus propre qu’après tous les technivals ayant eu lieu ces dernières années. Nous en tirons une leçon pour le prochain technival, il faudra bien préciser dans la convention que les sons ET les bénévoles restent sur le site jusqu’au lundi soir ou mardi matin pour démonter leur matos, se reposer et finir le ménage. C’est une erreur que nous avons faite et que nous ne renouvellerons pas.

Gestion de la presse : Nous avons eu une attitude assez hostile avec la presse, de façon à ce qu’ils ne parlent pas trop du technival. Nous leur avons parlé un minimum et quand nous l’avons fait c’était pour leur expliquer notre point de vue, mais toujours dans l’anonymat. Nous n’avons pas réussi à empêcher qu’il y ait des articles ni des reportages mais notre message est bien passé et tous les articles o­nt étés très positifs. Une preuve que la presse, c’est comme tout, ça se gère, a la trash, mais ça se gère !

Conventions : Il y a eu pas mal de conventions de signées, pour le technival en général, pour le site, pour les pompiers, pour les bennes, pour les secours, les toilettes, l’eau, les barrières etc…merci a la dizaine de personnes qui o­nt mis leur nom en bas des papiers, sans peur et en faisant confiance au bon sens de chacun pour ne pas le regretter. Chaque convention a été négociée avant d’être signée. o­n s’est un peu fait prendre de vitesse a cause de la pression de la pref, et o­n a pas eu le temps de faire signer plus de monde mais cela c’est fait et c’est ce qui compte.

Donation :Comme nous l’avions souhaité, nous avons gardé le contrôle des finances de la donation.
L’ensemble du technival a coûté environ 100 000 euros, principalement sur les secours et les toilettes.
Nous avons récoltés environ 14 000 euros (dont 300 via l’infoline) qui o­nt été redistribués (tout en pièces) comme suit :

Propriétaire du terrain : 4000 euros
Croix rouge et Ordre de Malte : 6000 euros
Mairie de SCAER : 3040 euros
Indemnisation pour le bois volé a M. FICHE : 200 euros
Sacs poubelles : 500 euros
Talkies-walkies : 300 euros
Frais essence groupe : 50 euros
Frais renvois d’objet trouvés : 20 euros

Reste environ 300 euros qui avaient étés mis de coté car un des talkie était cassé mais le loueur à fait cadeau de la réparation et les sous qui restent seront donné à la Mairie du Faouet comme nous l’avions prévu.

Nous avons donc réussi a couvrir 15% des dépenses générées par le technival, ce qui fait une « subvention » de l’état de 85 000 euros, c’est beaucoup , mais c’est moins que ce que coûte en subvention quelques représentations d’un opéra réservé aux riches élites ou un feu d’artifice et quand o­n considère le nombre de musiciens qui o­nt joués, le nombre de sound system, le nombre de teufeurs et tout ce qui c’est passé gratuitement, o­n peut voir que le technival est sûrement une activité culturelle plus démocratique et moins chère que beaucoup d’autres. Espérons que dans l’avenir, les financements viendront du ministère de la culture et plus du ministère de l’intérieur.

Conclusion :
Le principal objectif pour ce technival breton était l’AUTIGESTION. Nous voulions arriver à prouver que nous pouvions prendre en main notre destin et nos fêtes. De ce coté la, c’est chose faite. Autant au point de vu financier que sur ce qui est de la gestion de la fête nous avons réussi à garder le contrôle de notre projet. Les dégâts autour du site o­nt été quasiment nuls, les relations avec le voisinage o­nt été bonnes et l’impact positif. Il faut encore une fois remercier Madame la Maire et les gens de SCAER et des alentours pour leur gentillesse, leur patience et leur ouverture d’esprit. M. SCHLICK, le médiateur du 29 et M. SEGUI, le directeur de cabinet du préfet du 29 ainsi que Madame KERVALLE, directrice de la sécurité dans le 29 qui o­nt aussi fourni un travail énorme, presque du 24/24 sur certaines journées et fait preuve d’une très grande ouverture d’esprit.

Nous nous sommes organisés sans perdre notre âme et pris en main sans se faire recupérer. Le travail des bénévoles a été énorme, indispensable, inestimable et a prouvé ce en quoi nous croyons tous : ce mouvement à une force immense, celle des gens qui le compose. Nous avons prouvé que nous pouvions organiser ce genre de fête et en être fiers, sans faire chier le monde, mais en prenant la place qui nous est due dans la société. Nous avons gagné le droit d’avoir un rendez-vous annuel tous les étés en Bretagne. Nous avons maintenant à l’améliorer, à se concentrer plus sur les aspects artistiques et humains, à travailler pour que les petites frees se passent aussi bien que ce technival, à continuer à avancer pour que les autorisations soient plus nombreuses et les fêtes plus belles. A nous donc d’écrire l’avenir.

Le coup d'envoi de la manifestation est donné aujourd'hui à 14 h au lieu-dit Créniroen à Scaër. Elle se terminera trois jours plus tard, le dimanche 4 juillet à 18 h. Un nettoyage du site s'effectuera tous les jours. Une carte illustrant les possibilités d'accès au site est consultable et téléchargeable sur le site de la préfecture, encore faut-il se munir d'une loupe ! Des points d'alimentation en eau ont été prévus et la présence de secours médicalisés assurée. Un périmètre a été établi au sein duquel les forces de l'ordre assureront une présence permanente et des contrôles renforcés pour prévenir tout acte délictueux. Un dispositif d'information de la population et d'appui aux riverains est mis en place. Le numéro vert à composer est le 0 811 000 629. La préfecture a tenu à insister sur l'importance du respect de ce cahier des charges qui conditionne la réalisation de ce type de manifestation. Le but étant de concilier la légitime liberté d'expression des jeunes et le respect de celle des autres.

Marianne KERFRIDEN.Maville.com-Quimper

« S’ils ne nous embêtent pas, on ne les embêtera pas ». Les huit habitant de Crénorien, un hameau près de Scaër (Sud Finistère), se préparent, dans l’inquiétude, à recevoir 40 000 « teufeurs », du 2 au 4 juillet.
Le Teknival qui se tient habituellement en marge des Vieilles Charrues n’aura pas lieu cette année en même temps que le festival programmé, lui, les 23, 24, 25 juillet. Question d’image pour les Vieilles Charrues.
En échange d’une date différente, le préfet du Finistère a réquisitionné environ 40 ha de jachère appartenant à un agriculteur de Crénorien, pour que les amateurs de musique « techno » tiennent leur Teknival.

Charte de bon comportement

Reste à organiser la cohabitation avec les autochtones. « On nous a conseillé de nous en aller à cause du bruit. Le son va porter jusqu’à 10 km. Mais on ne peut pas laisser sa maison comme ça », expliquent Jean-Claude et Sébastien Gautier. Ils ont participé, comme d’autres riverains, à la réunion d’information, organisée par le maire de Scaër et un représentant de la préfecture. « La réunion avec les riverains s’est très bien passée. Nous n’attendons plus que des réponses de la préfecture. », affirme le maire par la voie de son secrétariat. Les cultivateurs les plus proches du Teknival (à 250 mètres pour l’un d’entre eux) s’inquiètent quand même pour leurs bêtes et leurs récoltes. A leurs inquiétudes, les autorités conseillent seulement de laisser les animaux à l’étable… et de couper le blé. Certains ont aussi fait remarquer que le terrain ne serait pas assez grand. Plus de 6000 véhicules sont attendus. Il est donc à craindre que d’autres champs ne soient occupés.
Mais l’association Korgn’heol (sons d’Ouest) qui fédère les sound systems bretons et organise le Teknival de Crénorien, entend montrer des gages de sérieux. Une donation volontaire devrait permettre de financer l’eau et les sanitaires. Sur le site Internet des « teknophiles » circule une charte de (bon) comportement. Le teufeur devra faire preuve d’un bon esprit et à l’issue des trois jours, les participants devront rendre un terrain propre. Les organisateurs ne veulent pas donner l’image d’un Teknival qui dérape comme l’an dernier au Faouët. « Cette année, l’autogestion est le mot d’ordre pour montrer que le mouvement a mûri », peut-on lire sur le site de Korgn’heol. A vérifier le 4 juillet prochain." source tekalouest.org

Suite à la rencontre des sons de l’Ouest mi-mai, la création de Korn’g Heol, (prononcer Kornéol) l’Union du Son de l'Ouest, avec déjà une cinquantaine de sons et organisations de l’Ouest est née.
Un projet de Teknival autogéré en Bretagne a été lancé.

Après rendez vous avec les autorités et pour tourner la page des incidents de Carhaix 2003, nous sommes tombés d’accord sur les dates du 2 au 4 juillet, dans un lieu qui ne peut être dévoilé pour l’instant et qui ne le sera qu’au dernier moment, dans notre intérêt à tous.

Pour que ce Teknival de l’Ouest ai un sens, les sons et orgas de Korn’g Heol o­n décidés de s’impliquer un maximum et de s’organiser. Ni à l’arrache, ni assisté, ce teknival sera celui de l’autogestion.

Autogéré d’abord sur le point de l’organisation, de la circulation, des parkings, du nettoyage et de la bonne humeur, ce teknival n’aura de sens, que si vous, les participants, vous en êtes les acteurs.

L’état met à notre disposition un terrain d’environ 30 a 40 hectares, et en assurera les contrôles habituels, mais le reste sera autogéré et contrôlé par les sons.

Les frais générés par le tekos seront couverts par la donation et versé directement aux organismes concernés.
Ces frais sont (pour l’instant) : Croix rouge, pompiers, chiottes, bennes a ordures, tonnes a eau, eventuel dédommagement du propriétaire du terrain (pour l'instant il n'a rien demandé) et les frais indispensables au déroulement du tekos.

C’est pour cela que nous comptons sur vous pour respecter et faire respecter le principe de la donation.
S'il restait des tunes après que les frais aient été payés, ils seront reversés a part égale entre des association d’intérêt général de la mairie du lieu qui nous accueille et du Faouet, comme symbole de notre regret de ce qui c’est passé l’année dernière.

Tous les comptes dépenses seront publiés a l’euro près après le tekos afin que vous puissiez vraiment comprendre ce que coute aujourd'hui un Teknival.

La seule solution est l’engagement de tous, des sons mais aussi de vous qui ferez que ce teknival ne soit que l’un des ultimes soubresauts d’une série en perte d’âme ou le premier d’un nouveau départ, d’une nouvelle énergie.

Il y a besoin de 300 à 400 personnes motivées pour faire que ce truc existe. Si chacun des bénévoles donne entre 2 et 4 heures par jour sur les 3 jours de teuf, nous pouvons faire un teknival autogéré dont nous seront fiers.

Pas de chefs, ni de hiérarchie, mais des choses à faire qui seront proposées et a choisir en fonction des envies, des compétences et des disponibilités de chacun :

* Circulation
* Parkings
* Nettoyage
* Organisation
* Secours
* Eradication des merguez-frites
* Performances
......et Bonnes idées !

Si vous vous sentez concernés par ce Teknival vous pouvez vous inscrire sur le forum de Korn’g Heol : www.reddef.net/uso et o­n vous enverra un mail pour vous tenir informé.

Si vous avez peu accès au net ou si vous motivez des potes a venir après coup, vous pourrez toujours venir proposer votre aide sur place, il y aura un lieu avec toutes les infos sur le tekos, mais c’est mieux si vous vous inscrivez avant comme ça o­n pourra préparer.

L’orga de ce tekos est très importante, surtout après le carnage de Carhaix 2003 (qui n’aura pas lieu cette année), nous devons prouver aux gens, aux autorités et à nous même, que nous sommes tout a fait capable de nous assumer sur les points cité au dessus, de nous autogérer, d’exister et de continuer à grandir comme un vrai mouvement culturel.
Si ce tekos se passe bien et que nous montrons que nous pouvons mobiliser des équipes de bénévoles pour faire que les fêtes se déroulentle mieux possible bien, la pref c’est engagée à le faire tourner dans chaque département de l’Ouest pour les années à venir et les autorisations pour les frees se multiplieront.
Le mouvement pourra reprendre sa vie sans se compromettre dans les discothèques ni se cacher dans les caves mais au grand jour, heureux, créatif, libre et conscient.

A nous tous de jouer

Une réunion des Sons de l'Ouest regroupant une 40aine de Sound System et organisation techno de l’ouest a été organisée afin d'échanger sur différents points concernant l'avenir de la Free Party en général et les Tekos de l'Ouest, dans un esprit d’ouverture et une envie de faire bouger les choses pour que continuent a vivre les free parties et que revienne cet esprit de partage et de plaisir qui les à créer.

Nous souhaitons restaurer la Free Party AUTO-GEREE et non le posage à l'arrache ni les soirées complètement encadrées par l’état, et cela demande de respecter une ligne de conduite si l'on veut pouvoir contrôler NOS fêtes LIBRES.

Comme les soirées sont devenues de plus en plus grosses, nous avons décidé qu’il était important pour le mouvement de s’ouvrir et de faire aussi appel aux teufeurs pour qu’ils participent et qu’eux aussi sauvent la free party. Dans chaque soirée, un nombre de bénévoles (sons et teuffeurs) serait un gros atout afin de gérer nous même la circulation aux abords du site, le parking, le nettoyage du site mais aussi amener de la créativité et de la bonne humeur.

Les sons de l’ouest o­n donc décidé de se regrouper dans une organisation informelle dont le nom est encore a trouver, pour mettre en commun les énergies et les expériences.

Nous avons aussi décidé ensemble qu’il était très important de communiquer, entre nous, avec les teufeurs, avec les habitant des lieux ou se font les fêtes, les mairies, les autorités ou les médias pour mieux expliquer ce qui nous fait danser et qui nous donne la force de continuer a poser chaque week-end.

Des projets o­n étés mis en place :

Création d’une charte des sons,Création de textes a distribuer aux teufeurs,Mise en commun des informations pour ne plus se faire avoir par les préfectures ou la sacem,Organisation d’un teknival en Bretagne à l’été.Création de groupes de bénévoles pour les teufs, autant pour aider a l’organisation que sur les points artistiques.Création d’un site pour diffuser de l’information et pour que les bénévoles puissent s’inscrire : Pour l’instant le forum est hébergé sur : www.reddef.net/uso

En espérant avancer dans le bon sens RESPECT, COMMUNICATION, PROPRETE, SON et LIBERTE

C'est ce que nous voulons tous !